L'abandon est un crime
"Lorsque nos intentions sont égoïstes, le fait que nos actes puissent paraître bons ne garantit pas qu'ils soient positifs ou éthiques."
Dalaï Lama
Chaque année c'est la même chose
La France à une population de 63,392 millions d'habitants et abandonne environ 100,000 animaux domestiques chaque année.
Le Québec à une population de 7 millions d'habitants et abandonne 500,000 animaux domestiques chaque année.
Au fond du vieux refuge...
Au fond du vieux refuge, dans une niche en bois,
Depuis deux ans je purge, d'avoir trop cru en toi
Tous les jours je t'attends, certain que tu viendras.
Tous les soirs je m'endors, sans que tu ne sois là.
Pourtant je suis certain, je te reconnaîtrai.
Viens me tendre une main, je te la lécherai.
Tu te souviens très bien, quand je sautais sur toi,
Que tu me caressais, que je dansais de joie.
Que s'est-il donc passé, pour que ce 16 Juin,
Heureux que tu étais, je me rappelle bien,
Tu sifflais, tu chantais, en bouclant les valises,
Que tu m'aies attaché, là, devant cette église ?
Je ne peux pas comprendre et ne croirai jamais
Que toi qui fus si tendre, tu sois aussi mauvais.
Peut-être es-tu très loin, dans un autre pays,
Mais quand tu reviendras, moi j'aurai trop vieilli.
Ton absence me pèse et les jours sont si longs.
Mon corps s'épuise et mon coeur se morfond.
Je n'ai plus goût à rien et je deviens si laid
Que personne, jamais, ne voudra m'adopter.
Mais moi je ne veux pas que l'on me trouve un maître
Je montre bien mes dents et je prends un air traître
Envers qui veut me prendre , ou bien me caresser
Pour toutes illusions enfin leur enlever.
Car c'est toi que j'attends, prêt à te pardonner,
A te combler de joie, du mieux que je pourrai.
Et je suis sûr, tu vois, qu'ensemble nous saurions
Vivre des jours heureux, en réconciliation.
Pour cela je suis prêt à faire de gros efforts
A rester près de toi, à veiller quand tu dors,
Et à me contenter, même si j'ai faim,
D'un vulgaire petit os, ou d'un morceau de pain.
Je n'ai jamais rien dit lorsque tu m'as frappé
Sans aucune raison, quand tu étais énervé,
Tu avais tous les droits, j'étais à ton service.
Je t'aimais sans compter, j'acceptais tous tes vices.
Tu m'as mis à la chaîne, où tu m'as enfermé.
Tu m'as laissé des jours sans boire et sans manger
J'ai dormi bien souvent dans ma niche sans toit,
Paralysé, raidi, tellement j'avais froid.
Pourtant si tu reviens nous partirons ensemble
Nous franchirons en choeur la porte qui ressemble
A celle d'une prison que je ne veux plus voir
Et dans laquelle, hélas, j'ai broyé tant de noir.
Voilà, mon rêve se termine car je vois le gardien,
Puis l'infirmière, et le vétérinaire plus loin,
Ils entrent dans l'enclos et leurs visages blêmes,
En disent long pour nous sur ce qu'ils nous amènent
Je suis heureux tu vois, car dans quelques instants
Je vais tout oublier et, comme il y a deux ans,
Je m'endormirai sur toi, mon seul et grand ami,
Je dormirai toujours, grâce à... l'euthanasie.
Et s'il t'arrive un jour, de repenser à moi,
Ne verse pas de larmes, ne te prends pas d'émoi
Pour toi j'étais "qu'un chien", tu préférais la mer,
Tu l'aurai su avant, j'aurais payé moins cher.
A vous tous les humains, j'adresse une prière :
Me tuer tout petit aurait peiné ma mère.
Mais il eut mieux valu, pour moi, cette manière,
Et vous n'auriez pas eu, aujourd'hui... à le faire.
Gilbert Dumas

Complainte à mon maître
Je tournoyais sur moi-même
Tout mon corps frissonnait de bonheur
Toi mon maître mon ami tu prenais délicatement ma laisse
Le temps était merveilleux, il y avait un soleil radieux
Quelle joie immense de me promener avec toi mon maître, mon ami.
Regarde moi dans les yeux, je ne puis parler mais mon
regard te dit je t’aime, tu me connais tu sais que je suis sincère.
Comme d’habitude je profitais un maximum de ces rares instants de bonheur.
Mon museau fouinait partout à la recherche de mille et une odeurs, je sentais la tienne de loin celle que je préfère.
Je te sentais près de moi toi mon maître, mon ami.
Quelle chance de t’avoir auprès de moi, quel bonheur d’entendre les battements de ton cœur.
Il est vrai que quelques fois je devais supporter tes sautes d’humeur, il t’arrivait de crier sur moi pour rien, je ne comprenais pas et m’éloignais tout doucement.
Tes excès de colère je ne les jugeais pas
Normal tu es mon maître, mon ami
Mais quelle idée t’as pris de m’accrocher à cet arbre.
Sincèrement je pensais que tu allais revenir.
J’ai beaucoup tiré sur ma corde pour te rejoindre
Cela me faisait mal cela m’étranglais
Je me disait si tu m’aime autant que je t’aime tu serais super malheureux sans moi.
J’attendais impatiemment, je n’avais plus la force de tirer.
Cette corde trop serrée était même arrivée à me faire saigner.
Mais ou était-tu ? toi mon maître ,mon ami
A force d’aboyer j’avais soif, ma gorge était sèche, la plaie de mon coup faisait mal, des insectes en plus venaient se coller dessus.
Voilà plusieurs heures que je me débattais :
"viens vite toi mon maître mon ami".
C’était une question de vie ou de mort…
J’espérais qu’il ne te soit rien arrivé.
‘Comme tu me manques’.
Je me sentais faible, j’avais faim, bizarrement je ne sentais plus les insectes piquant dans ma plaie.
Mes yeux avaient dur à rester ouverts, mais je scrutais l’horizon dans ta direction.
A présent je ne sais plus garder les yeux ouvert, mes mon odorat fonctionne encore, je suis certain que tu vas venir toi mon maître, mon ami.
Je dois me faire une raison, tu ne reviendras pas, pourvu qu’il ne te soit rien arrivé.
Je sens la vie s’échapper de moi, et malgré tout je pense encore à toi.
Je veux que tu saches tu es mon maître mon ami
Je t’aime sois heureux....