Première ville américaine à disparaître à cause du réchauffement climatique
Newtok est situé à quelques kilomètres du littoral ouest, côté Russie donc, sous le détroit de Bering. La menace : l'érosion provoquée par la rivière Ninglick à proximité du village combinée à la dégradation du sol et les inondations du village pendant les tempêtes saisonnières. Sabrina Warner, une habitante qui s'est confiée au journal The Guardian, a «peur chaque jour qu'une vague emporte tout sur son passage».

Le site de Newtok, habité depuis des milliers d'années, devrait selon une étude environnementale américaine, subir un événement catastrophique majeur. Il est donc désormais impératif d'évacuer les 350 habitants de la petite ville. La migration vers une autre ville apparaît comme le choix le plus évident. Mais les locaux veulent eux, se réinstaller, tous ensemble, à quelques kilomètres de là. Le processus de réinstallation coûte très cher et aucun financement gouvernemental n’a pour l’instant été alloué afin de le mettre en marche. Il faudrait en tout et pour tout une enveloppe de 130 millions de dollars. Soit 370 000 dollars par habitant de la ville de Newtok.

Une financement faramineux, qui ne sera vraisemblablement pas accordé pour le moment. Des responsables de l'administration Obama ont déclaré vendredi dernier qu'il n'y aura pas de rallonge budgétaire. Le dossier est toutefois examiné lors du conseil de l'Arctique, en Suède, mais il est loin d'être en haut de la liste. Le Groenland, les Iles Galapagos, l'Amazonie y sont omniprésents. Pourtant en plus de Newtok, ce sont 186 villages d'Alaska qui sont aujourd'hui menacés de disparition par le réchauffement climatique.
