Le biographie qui égratigne artistes et proches
La légende du rock français, Johnny Hallyday, dont l'autobiographie «Dans mes yeux »est parue jeudi, en a profité pour régler ses comptes avec d'autres stars. Et il ne regrette aucun de ses propos: «Non, parce que ce sont des choses que je pense. Il était temps que je le fasse parce que j'ai frôlé la mort il y a quelques années. C'était resté au fond de moi. J'avais besoin de me libérer», a-t-il confié dans Le Parisien. Mais ces attaques virulentes ont fait réagir les personnalités incriminées. Extraits.
«Henri Salvador, disons-le franchement, était un vieux con», assène la rock-star. Pour la femme du chanteur décédé il y a presque 5 ans, c'est la «douche froide».« Je suis blessée que l'on attaque ainsi des gens disparus, cela manque d'élégance», confie-t-elle au Parisien.
«C'est son drame qui en a fait un mythe», estime la rock-star à propos de Clo-Clo.«Claude François, c'était un vrai travailleur. Il bossait dix fois plus que moi. Mais il n'arrivait jamais à faire ce que je faisais. Ça le rendait fou. Jaloux. Il draguait mes nanas et, en désespoir de cause, il se tapait mes ex.» Le fils du chanteur, Claude François Junior, a relativisé dans Le Parisien: «Si mon père avait été à la ramasse avec les nanas, ça se saurait ! (...) Reconnaître aujourd'hui que mon père est un mythe, c'est plutôt élégant.»
Non content d'évoquer sa propension à utiliser des laxatifs pour paraître plus mince, Johnny descend son ancien ami de manière peu élégante: «À force de passer pour un vieux con réac', il l'est devenu.». Sardou a commenté laconiquement dans Le Figaro : «Je veux bien que l'on fasse des commentaires sur les mémoires de La Rochefoucauld, mais ceux de Johnny, je m'en tape. »refuse d'entrer dans la polémique: «Il n'y a pas de quoi en faire une montagne.»
JoJo n'est guère plus aimable pour son premier imprésario. «Pendant quatre ans, il ne m'a donné que la moitié de ce que je gagnais, il gardait l'autre moitié pour les impôts. Johnny Stark est le premier grand traître de mon entourage, mais il a ouvert la voie à beaucoup d'autres», balance-t-il. La fille de Stark, Vincence, a réagi : «Je trouve bien facile de salir la réputation de Johnny Stark, mort depuis 24 ans, qui par la force des choses ne peut se défendre. Il est aisé de refaire l’histoire!», s’est-elle insurgée auprès de l’AFP. Elle-même attachée de presse de Johnny pendant plusieurs années, elle ajoute que le «supposé préjudice» n’était pas si important puisqu’à l’été 1973, près de 20 ans après les faits, Jojo avait fait des pieds et des mains afin que son père s’occupe à nouveau de lui.
Johnny assassine aussi sa 3e épouse, Adeline Blondieau, l'actrice de la série Sous le soleil. Il la décrit comme une «hystérique »qui "balançait les chaises par la fenêtre à la moindre contrariété". Le rockeur en remet une couche: "C'était un serpent qui me cocufiait tout le temps, me trompait avec tous les petits mecs de Saint-Tropez et jouait les saintes nitouches". L'actrice a annoncé dans Nice-Matin qu'elle allait saisir la justice. «Je répondrai par la voie légale, via mon avocat. C'est à dire que je vais l'attaquer en diffamation, tout simplement. Je suis mère de famille et il est hors de question qu'on puisse porter atteinte à mon image et à ma réputation.»
Du coup, Jean-Claude Camus, l'ancien producteur du chanteur résume sur RTL : «Je pense qu'il en a pris plein la tête depuis beaucoup de mois. J'ai l'impression que Johnny a voulu cracher tout ce qu'il avait dans le ventre, dans la tête».
Le mot de la fin revient à Amanda Sthers, l'auteur de l'autobiographie du chanteur, qui s'amuse de la surmédiatisation engendrée par ses écrits. «Je m'y attendais, mais je pense qu'avant d'avoir vécu le phénomène Johnny on ne sait pas ce que c'est», a-t-elle déclaré sur RTL. La jeune romancière a exprimé son étonnement: «C'est très complexe, cette dose massive d'amour et de haine qui se déverse du jour au lendemain», a-t-elle confessé.