Le réchauffement climatique se poursuit
Les années 2001 à 2011 faisaient déjà partie des plus chaudes jamais enregistrées. Les dix premiers mois de 2012 donnent à penser que cette année sera de la même veine, indiquent les experts de l'Organisation météorologique mondiale (OMM). En effet, selon l'organisation, la période janvier-octobre 2012 se classe "au 9e rang des plus chaudes jamais observées depuis le début des relevés en 1850". Les informations et chiffres définitifs pour 2012 seront publiés en mars 2013. Mais les spécialistes notent que, depuis avril, la température moyenne ne cesse d’augmenter, "mois après mois".
Ainsi, des températures supérieures à la moyenne ont été enregistrées sur la majeure partie de la planète, en particulier en Amérique du Nord, en Europe méridionale, dans l'ouest et le centre de la Russie et dans le nord-ouest de l'Asie. "Le climat évolue sous nos yeux et continuera de le faire à cause des gaz à effet de serre", a indiqué le Secrétaire général de l'organisation, Michel Jarraud, dans sa déclaration annuelle sur le climat. "La variabilité naturelle du climat est due à des phénomènes comme El Niño et La Niña", mais ces derniers "ne remettent pas en cause la tendance générale au réchauffement sur le long terme imputable" à l'action humaine, selon M. Jarraud.
Cité par l'AFP, il insiste sur le fait que "si rien n'est fait la probabilité des vagues de chaleur, toujours plus intenses par ailleurs, va augmenter. Les pluies seront aussi plus intenses et fréquentes, tout comme les sécheresses". Lors d'une conférence de presse, il a ainsi demandé à ce que "ces informations soient prises en compte à Doha", où se tient actuellement la conférence annuelle sur le climat de l’ONU.
Une fonte de la banquise record
Ce réchauffement, a entraîné une fonte accélérée de la banquise de l'Arctique qui a atteint le 16 septembre son minimum saisonnier : - 3,41 millions de kilomètres carrés, soit l'étendue la plus réduite qui ait été constatée depuis le début des observations par satellite, indique l'OMM. Cela correspond à une fonte de 3,3 millions de km2 (la superficie de l'Inde) soit 49% par rapport à la moyenne des minima saisonniers calculée pour la période 1979-2000. Autant de chiffres qui devraient inciter les dirigeants à prendre des décisions lors de la conférence de Doha.