
Le pauvre taureau s'enfuit aveuglément droit devant lui. C'est alors que le jeu commence.
De robustes gaillards plus ou moins avinés tentent de s'accrocher au taureau, à le terrifier encore plus qu'il ne l'est en hurlant comme des forcenés, en sautant devant lui pour essayer de le diriger vers un endroit précis ... il parait que c'est follement amusement !?
Disons-le clairement c'est indigne, ignoble, pervers et d'une totale cruauté !
Une cruauté aussi grande que celle de la corrida même si le taureau n'est pas mis à mort à la fin ... enfin si tout se passe normalement, mais j'ai vu des photos où le taureau gisait brûlé sur tout le corps et égorgé. L'avait-on égorgé pour l'achever afin d'abréger ses souffrances ou pour assouvir jusqu'au bout des pulsions sadiques ?

Quoiqu'il en soit le taureau sort généralement vivant de cette épouvante, mais ne nous faisons pas d'illusion, dès le lendemain on lui fera prendre le chemin de l'abattoir.
L'Espagne franquiste avait interdit (1962) les "toros de fuego" étonnant mais vrai, pour être repris (1977) ensuite par le gouvernement démocratique du roi Juan Carlos, encore plus étonnant mais vrai aussi, hélas.
Evidemment, le "toro de fuego" a été à nouveau autorisé sous l'éternel et fallacieux prétexte de la tradition, le fameux cézame qui justifie la cruauté légalisée.

La grandeur de la civilisation n'est-elle pas justement de proscrire les traditions quand celles-ci sont cruelles et infamantes ?
Par bonheur les amis des animaux en général et des taureaux en particulier sont de plus en plus nombreux en Espagne et s'organisent pour aider les pauvres animaux martyrisés.

Les associations de protections animales sont très actives au pays de Cervantès et ont déjà fait interdire de nombreuses et épouvantables traditions villageoises, qui consistaient par exemple à jeter une chèvre vivante du haut d'un clocher, ou battre un âne à coups de bâtons jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Même si vous ne parlez pas espagnol, vous pouvez écrire à Zapatero, le premier ministre, pour lui dire votre indignation concernant en particulier les "toros de fuego" à cette adresse mail : jlzapatero@presidencia.gob.es