Atteinte du syndrome lymphodème-distichiasis
La presse anglo-saxonne rend hommage à l'actrice américaine, décédée la semaine dernière et, notamment à la beauté de ses yeux, caractérisés par une anomalie génétique.
"Mutation".La seule évocation du mot peut angoisser. En tout cas, il a fait peur aux parents d'Elizabeth Taylor, en 1932, lorsqu'ils ont été convoqués dans le bureau de leur médecin traitant, avec leur bébé, à peine né. Ce dernier leur a expliqué que leur enfant souffrait d'une maladie génétique, raconte le biographe de la star, J. Randy Tarborelli.

"Mutation..., franchement, cela avait l'air affreux", a raconté la mère de Liz Taylor à l'écrivain qui la cite dans son livre Elizabeth, en 2006, en ces termes : "Mais quand j'ai compris qu'il s'agissait simplement chez elle d'une double rangée de cils, je me suis dit : "finalement, ce n'est pas si terrible que cela".
La future actrice de La chatte sur un toit brûlant et de Cléopâtre souffrait, en effet, du syndrome lymphodème-distichiasis, une maladie génétique se caractérisant par une rangée de cils surnuméraire mais sans les complications liées à cette mutation, comme des problèmes oculaires, par exemple.

Violet ou bleu foncé ?
Une information, certes pas nouvelle donc, mais que rapporte à nouveau la presse anglo-saxonne, suite au décès de d'Elizabeth Taylor, mercredi dernier, aux Etats-Unis, dans de nombreux articles en hommage à la star. Et à ses yeux qui ne cessent de fasciner. Les médias louent ainsi la beauté incandescente, à faire tomber les mâchoires, de ses yeux violets liquides, à la profondeur abyssale, même si le magazine en ligne américain Slate avance, vendredi, que ses pupilles étaient, en fait, bleu foncé et apparaissaient violètes, en raison d'un maquillage spécifiquement destiné à renforcer cette illusion d'optique.
La presse, notamment le Daily Mail, relaie également l'anecdote suivante, toujours tirée de cette biographique relatant les souvenirs de Roddy McDowall, le partenaire de Liz Taylor, alors âgée de neuf ans, dans le film Fidèle Lassie. Le premier jour de tournage, ils ont regardé Liz et on dit :

- Faites sortir cette fille immédiatement du plateau. Elle a beaucoup trop de maquillage sur les yeux et beaucoup trop de mascara, se souvient l'acteur, alors âgé de 13 ans :
- Ils l'ont emmenée hors du plateau et on essayé de lui démaquiller les yeux avec de la lotion. Et bien, devinez quoi ? Elle n'avait pas de mascara ! Elle avait une double rangée de cils. Et qui naîtrait avec une double rangée de cils, si ce n'est quelqu'un fait pour le grand écran ?, s'enthousiasme-t-il.
Par ailleurs, si Richard Burton a parfois moqué la morphologie de celle qu'il épousa deux fois, raillant "son double menton, ses jambes courtes et sa poitrine surdéveloppée" et qualifiant le fait de dire qu'elle est la plus belle femme du monde de non sens absolu, l'acteur américain l'a toujours concédé, le New York Times le rapelle : Elle a des yeux magnifiques.