Patrick Saint-Eloi est décédé
Il fut l'un des pionniers du zouk love. Crooner guadeloupéen à la voix de velour, Patrick Saint-Eloi s'est éteint auourd'hui au milieu de ses proches des suites d'un cancer. Il était âgé de 52 ans.
La musique, il l'avait dans la peau. C'est pour elle qu'il a quitté à 17 ans, au mitan des années 70, son île natale pour chercher fortune en Métropole. Il a eu raison. Quelques années plus tard, après avoir tenté sa chance au sein de Venus One, il rejoint Kassav comme "simple" choriste en 1982. Mais il ne tarde pas à en devenir l'un des leaders.
En parallèle du groupe, le chanteur mène une carrière solo couronnée de succès, à l'aune de son hit West Indies, extrait de son album Mizik Sé Lanmou (La musique, c'est l'amour, en VF) sorti en 1985.

Véritable ambassadeur du zouk et de la culture créole, il se refusait à chanter dans une autre langue, il quitte définitivement Kassav en 2002 pour se consacrer à sa seule carrière, qui l'a vu fouler les scènes les plus prestigieuses (l'Olympia et le Zénith comptent à son palmarès) et impeccablement résumée dans deux best of intitulés Zoukolexion (2007).
Malade depuis de longues semaines, Patrick Saint-Eloi savait la fin inéluctable. Alors que Georges Décimus, fondateur de Kassav (qui jouait ce soir à Mulhouse), a pleuré aujourd'hui la disparition d'“un frère”, nos confrères de France Antilles ont rappelé que l'une des “plus belles et talentueuses voix" de la Guadeloupe et de la France s'était tue à jamais.