Aujourd'hui, mercredi 25 novembre, deux mois après son arrestation surprise par la police suisse, Roman Polanski bénéficie d'un soupçon de liberté.
Ne plus être emprisonné était l'un des voeux formulés par le cinéaste franco-polonais auprès du tribunal fédéral de Lausanne. Agé de 76 ans, le réalisateur vivait en effet très mal son incarcération, tant du point de vue physique que psychologique.

Suite aux précédentes actions de ses avocats, la justice helvète vient donc de se prononcer en faveur de sa libération. Toutefois, le réalisateur devra verser une caution fixée à 3 millions d'euros et ne pourra en aucun cas quitter le pays.
"La cour a jugé que la caution offerte par le recourant, combinée à d'autres mesures telles que le dépôt des documents d'identité et l'assignation à résidence sous contrôle électronique devait être considérée comme propre à parer le risque de fuite", a expliqué en début d'après-midi le site internet du quotidien suisse 24 heures.

"Très heureux" de cette décision, Maitre Kiejman, l'un des avocats français de Roman Polanski, a poussé un premier ouf de soulagement :"Cela me paraît naturel, et c'est un grand bonheur" a-t-il déclaré, informant au passage que son client sera "assigné à résidence à Gstaad, où il a un chalet".
Cependant, la libération finale de Polanski ne pourra être prononcée que par la justice californienne. Ca tombe bien, le 10 décembre prochain à Los Angeles, les avocats du réalisateur ont l'intention de demander la relaxe de leur client à l'occasion d'une audience en appel.
Il encourt toujours 2 ans de prison. L'affaire Polanski n'est pas terminée.