« C’est une méthode de chasse pratiquée par des personnes à pied ou à cheval (les veneurs) aidées par une meute de chiens dressés et spécialisés dans la poursuite d'une espèce particulière.
L’animal (cerf, chevreuil, sanglier, renard, lièvre...) est poursuivi pendant des heures jusqu’à épuisement total. C’est alors le moment culminant : “l’hallali”.
Lorsque la victime est “aux abois”, totalement encerclée, blessée par les morsures et déjà à demi-morte de fatigue et d’effroi, l’un des chasseurs met fin à son martyr en l’achevant à l’aide d’une dague ou d’un fusil (le cerf est parfois noyé dans la vase d’un étang).
Le lièvre et le chevreuil sont parfois déchirés vivants par les chiens. »

-L’animal souffre énormément (des études démontrent de terribles souffrances et un grand stress.)
-Les chasseurs recherchent le plus beau trophée, donc ils s’attaquent aux animaux les plus forts (= les meilleurs reproducteurs).
-C’est donc contraire à la sélection naturelle et cela nuit à la qualité de l’espèce, car les prédateurs naturels s’attaquent en priorité aux animaux affaiblis (malades, blessés…).
-Cette pratique est néfaste au moment du brame et de la mue.
-Cela nuit à l’équilibre des forêts, car cela perturbe énormément ses habitants.
-Elle est interdite dans de nombreux pays européens. (Allemagne, Luxembourg, Belgique, Ecosse, Pays-Bas, Suisse, Pays de Galle, Angleterre...)
-La chasse à courre n’a donc plus place dans notre société moderne. D’ailleurs, elle avait été abolie par la révolution en 1789 !
Témoignage :
« Ils voulaient égorger de la manière la plus immonde un cerf, bel animal hébété, perdu et résigné. Ils lui ont d’abord jeté des pierres pour qu’il reste acculé le long de la clôture, puis avec une barre de fer, ont essayé de lui faire plier les pattes arrières ; deux hommes lui ont attrapé les bois lui tordant la tête jusqu’à terre pendant que le troisième lui enfonçait une lame dans le cou, ceci à plusieurs reprises. Ne parvenant pas à finir l’animal, toujours debout et blessé, ils l’ont tiré sur plusieurs mètres pour l’égorger loin des regards indiscrets. »
Bruno Cardon