Sur ta peau délicate aussi souple que ferme,
J'ai tracé de mes doigts un chemin libertin
Qui, partant de ton cou, s'en va chercher son terme
Dans l'ombre que protège un voile de satin.

Tu n'as pas interdit que ma main se referme
Sur un dôme de chair modelé dans l'airain
Et lutine en passant, érigée comme un germe,
La pointe jaillissante et pourpre de ton sein.
Ma paume a parcourue la courbe de tes hanches
S'évasant à l'orée de ton ventre odorant,
S'arrêtant sur ton petit nid envoûtant
Pour enfin se lover entre tes cuisses blanches.

Et ton corps, demeuré jusqu'alors ignorant
De la main qui caresse et flatte sa cambrure,
S'est tendu comme un arc au bord de la rupture
Se donnant brûlant et frémissant de désir.